Université du Temps Libre - Lille

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Les années 1980 - Le reflux du mouvement social et le retour des super-héros
Une mémoire et une culture ouvrières patiemment collectées pour éclairer le présent et l'avenir

Louisette FARÉNIAUX
Maître de conférence honoraire en étude cinématographique

Lille MDA , 27 rue Jean-Bart

02/02/2023 10:00


L'arrivée de la gauche au pouvoir satisfait une partie des revendications des travailleurs : cinquième semaine des congés payés, semaine de 39 heures, régularisation des sans-papiers et plus tard mise en place du RMI. Mais cela ne signifie pas la disparition du taylorisme.
Avec le reflux du mouvement social, la montée du chômage, le cinéma des années 1980 voit revenir les super-héros et le cinéma de genres.
Le cinéma fait désormais partie d'une constellation d'images avec lesquelles et contre lesquelles il va reprendre ses marques : les images qui falsifient, les images qui mentent, les images qui vendent, pubs, clips. Il s'éloigne du réel. Le dos au mur de Jean-Pierre Thorn sera un des derniers films sortis sur le grand écran filmant un conflit ouvrier, qui témoigne de la fin d’une période, ouverte en mai 1968 et qui se refermera en mai 1981.
Dès 1981, Ken Loach avec Looks and Smiles met en scène un groupe de jeunes chômeurs frappés par la fermeture des usines de Sheffield. Il ne cessera d'évoquer cette situation à travers toute la décennie par la fiction ou le documentaire. En 1984, des centres de production se mettent en place en région, à l'initiative de l'Etat. Des films sur le travail, sur la liquidation des bastions ouvriers et les licenciements vont y être réalisés ainsi que sur l'évolution de la situation des agriculteurs et les revendications écologistes. On prendra ici pour exemple les films réalisés dans le Nord.



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