Université du Temps Libre - Lille

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Les sixties et les années 70 - la rupture

Troisième séance dans le cadre de l'atelier cinéma dont le thème est
"ENFANCES, ADOLESCENCES, JEUNESSES , FILIATIONS, TRANSMISSIONS, AVENIRS ?"

Louisette FARENIAUX
Maître de conférence honoraire en étude cinématographique

Lille Maison des Associations , 24 Place de la Liberté

22/02/2022 10:00


Si l’État a choisi dans un premier temps de privilégier « éducation et culture populaire », lorsqu' apparaissent des fractures nouvelles dans la société et dans la jeunesse liées au développement industriel et urbain, il multiplie les équipements culturels (maisons des jeunes et de la culture, foyers), développe le travail social et s’efforce par la scolarisation et la formation de réduire le nombre des laissés pour compte d’un enseignement de masse.

La révolte des jeunesses étudiantes partout dans le monde ne se réduit pas en France au seul quartier latin. Elle touche l’ensemble du territoire et les lycées mais Mai 1968 est aussi un mouvement de la jeunesse ouvrière, une jeunesse qui aspire à d’autres conditions de vie. Les jeunes femmes prendront une place importante dans cette révolte, revendiquant la maîtrise de leur corps .
Le cinéma a une place particulière dans cette période même si la famille se reconstitue autour du téléviseur. Les films donnent enfin à voir des jeunes qui bougent, occupent l’espace, parlent comme « dans la vie ». Une nouvelle génération de jeunes cinéastes bouscule sous des formes différentes, dans nombre de pays le cinéma, impose de jeunes acteurs, fait rentrer le langage parlé dans la rue. Les corps se délient. L’année 59 est révélatrice de ce choc avec la sortie des 400 coups et des premiers films de Jacques ROZIER "Rentrée des classes", "Blue Jeans" et "Adieu Philippine" . Jacques DEMY , Robert ENRICO filment les appelés. Luis TERME et Jacques MORIN, Bernard CHARDERE réalisent en région ;
Côté rive gauche, MARKER filme les jeunes syndicalistes de Besançon après avoir filmé le présent de l'année 1962 devenu mémoire et avenir.
Mai 68 et l'arrivée des media légers permettent de démultiplier les paroles : paroles étudiantes, et lycéennes, paroles des femmes, des militants homosexuels, des travailleurs émigrés, des paysans travailleurs bretons et des paysans du Larzac
De jeunes femmes s'emparent des caméras.
Plus tard, GODARD donne à entendre des fragments de discours des étudiants maoïstes de Nanterre

Les films diffractent la multiplicité des jeunesses leur abandonnant les rênes de la mise en scène et permettant au spectateur de partager leur réalité et leur fiction ("L'enfant aveugle de Johan VAN DER KEUKEN , La noire de de Sembene OUSMANE

Avec "le sang des autres" de Bruno MUEL, "Le moindre geste" de Fernand DELIGNY).
A LA MDA


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